Christian de Bray

 
Immobilier: la différence entre vendre et bien vendre
  Voyages et écrits
Stratégie | Collaborations
PORTEFEUILLE : biens à vendre en Belgique
Notre publicité | Publiscopie | Contact | Plan | Accueil
 
Qui est Christian de Bray...
 
Photos par pays | Photos par thèmes
Articles de voyage
Textes divers | Poèmes
    MADAGASCAR 2005 . Voir les photos de ce voyage .

     
  Madagascar 2006  
  Budapest 2005  
  Madagascar 2005  
  Maroc 2005  
  Mali 2004  
  Macchu-Picchu 2004  
  Ethiopie 2003  
  Rajasthan 2002  
  Namibie 2002  
  Chine 2001  
  Pakistan 1995  
     
     
     
     

Page 3

Bekili, chef de district, a un générateur donc ouf pour la recharge de mon appareil. Déjà 433 photos prises sur les chemins de ma boucle Tananarive, Toliana, Tolanaro, Tananarive. Ces derniers jours j’ai, en moyenne, parcouru 120 kilomètres par jour. Cinq ensablements où, heureusement l’aide n’a pas tardé à venir. Souvent nous donnons aux enfant quelques vivres ou un peu d’argent pour les remercier.

A Bekili je suis dans un ‘merveilleux’ petit motel, à l’extérieur du village. 5 bungalows, bien équipés, propres, W.C et salle de douche où l’on pourrait se tenir à dix mais pas d’eau chaude. Et électricité de 8h00 à 10h00. Hier il a plu et les flaques se sont agrandies ; mais aujourd’hui plein soleil… Espérons que demain la route sera meilleure, moins glissante, et les flaques moins profondes. A Bekili seulement quelques camions arrivent chaque semaine pour apporter carburant (que l’on livre en fûts de 200 litres, comme à l’époque de ma jeunesse au Congo ex-belge), et produits de première nécessité. Dans les villages avoisinants, pas d’eau courante ni d’électricité.

Pendant ces trois semaines passées à Madagascar je ne verrai que quelques touristes dans deux magasins d’artisanat . Quand aux hôtels, je suis toujours seul. Un belge fait à peu près le même circuit que moi dans une grosse Mitsubishi 4 x 4. Il va visiter quelques dix antennes relais pour soumissionner à qui mieux- mieux contre firmes françaises, américaines, allemandes… Sur les marchés peu de variétés de légumes. Tomates, concombres, oignons sont présents, mais trop souvent en très faibles quantités. Il n’y pas de transport puisqu’il n’y à rien à exporter et pas de pouvoir d’achat, donc rien n’est importé. Riz, sucre, sel, sont vendus à la mesure dans de petites boites ayant servi au concentré de tomates. Une femme se tient assise toute la journée devant une dizaine de fagots de quatre branches chacun. Un enfant vend des bouteilles vides en plastique ou en verre… Un peu de tabac est vendu, tressé en cordes, au centimètre. L’essence est servie à partir de récipients gradués et d’entonnoirs à un euro le litre…ce qui est bien entendu hors prix pour les gens du pays. Ici on se déplace en chars tirés bien souvent conduits par des enfants d’une dizaine d’années.

Peut-être faudrait-il faire comprendre à nos enfants d’ici ce qui se passe ailleurs.

Dans chaque famille ce sont quatre, dix, seize enfants et ils jouent dans la rue avec des bouts de fil de fer ou des bouts de carton…

Comment un pays peut-il se développer alors que le taux d’accroissement de la population est fulgurant et la production faible et stagnante ?

Mais merveilleux pays quand même pour sa population accueillante…

Coin d’ombre qui affirme mieux l’image ? Que feront demain tous ces enfants scolarisés…? Il paraît que les gouvernent, hier, se sont remplis les poches, mais qu’aujourd’hui cela va mieux. Un gendarme m’a dit qu’il gagnait 50 euros par mois, que sa femme évangélisait les faubourgs. Son loyer est de 10 euros… Que lui reste-t-il pour vivre avec ses deux enfants ?

Bekili, lieu au centre de nulle part ; un hôtel, un dispensaire, une piste d’aviation désaffectée, le tout étant revenu à l’état de brousse. Un petit avion parvient à se poser deux fois par mois, et apporte approvisionnement ou secours d’urgence.
Après la période coloniale, qui a exploité le pays, s’agit-il d’un retour de 50 ans en arrière ?
A Madagascar le développement est-il possible ? Avec cette population qui croit de manière exponentielle et une production stable… Mais aussi avec une mentalité pleine de croyances enracinées dans les schémas ancestraux ? Ici le zébu est l’expression même de la richesse et de la puissance. Quand un propriétaire de zébus meurt il est mis en bière et reste parfois plusieurs mois dans sa demeure, dans le living, en attendant que la famille soit prévenue. Et puis, dans une grande fête, on tue les animaux, pour les offrir à la famille et aux amis…Tous les zébus y passent et tant que tout n’est pas mangé la fête continue. Les croyances sont du même type qu’au Mali…

Arbres bouteilles, baobabs, flamboyants, lémuriens de diverses espèces, et qui s’observent de jour comme de nuit, sont de nature à attirer les touristes, sans compter les étendues infinies de plages ou le corail fait merveille…

Suite....