|   Page 
                                4 
                              Que dire de l’infrastructure… 
                              Madagascar, à l’écart des 
                                grandes routes touristiques, ressembles-tu à 
                                un paradis tellement perdu qu’on ne puisse 
                                te découvrir… Après 40 ans 
                                de voyages en Afrique tu m’interpelles sur 
                                ton devenir ! 
                              Ton gendarme, ton professeur de philosophie, 
                                ta voyante, ta vendeuse des quatre saisons, par 
                                le plus grand des hasards me racontent la même 
                                histoire… que le chemin sera long pour sortir 
                                de l’ornière. 
                                Ornières qui meurtrissent ton visage et 
                                ton cœur… 
                               
                                Madagascar, 
                                Mana Hoanae, 
                              Je reviendrai pour suivre tes pistes et compléter 
                                ma folle poursuite de la vie et les images du 
                                monde qui me manquent… 
                              Misaotra (à prononcer Misotch),(merci) 
                                Pour mon oubli du monde 
                                Et mes ensablements 
                                Merci  
                                Pour mes ensablement 
                                Et pendant ce temps mon oubli du monde 
                              Misotch  
                                Pour cette quête qui ne terminera jamais 
                                vraiment ma vie 
                                Et tous ces bains de boue traversés dans 
                                une certaine angoisse recherchée 
                              Misotch  
                                Pour toutes ces petites fées 
                                Dont je ne croiserai plus jamais le regard 
                                Et pour les regards lumineux de tes vieillards 
                              Misotch  
                                Mais ce puits profond  
                                Recevra-t-il un jour pleine lumière ? 
                              Misotch  
                                À mon guide  
                                Que j’ai appelé Castor parce qu’elle 
                                Grignotait à longueur de journée 
                                carottes ou cacahuètes… 
                              Misotch  
                                Parce que partout où je serai 
                                Je penserai à toi, Madagascar… 
                              Tu dois faire face à tes 23 ans,  
                                A la tradition,  
                                Mes réflexions,  
                                Et à Bekili où vit ton frère… 
                              Afin que tu puisses regarder ton pays autrement 
                                je t’ai offert 
                                Une année d’études. 
                              Tu ne m’as jamais rien demandé…. 
                                T’ai-je donné grand-chose est-ce 
                                peu ? Est-ce beaucoup ? 
                               
                              J’espère qu’un jour tu me 
                                diras et m’écriras, 
                              Misotch….  
                               
                                 
                                
                                     |