Christian de Bray

 
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Ta route principale, à l’Ouest du Haut Atlas et du Toubkal, traverse ton échine du nord au sud, et de la Méditerranée jusqu’au flan de la Mauritanie. Elle suit les courbes bleues de tes côtes, passe à travers les montagnes ocres et les dunes brunes, dessert sagement des oasis mystérieuses et des villes: Tanger, Rabat, Casablanca, Essaouira, Tan-Tan, Tarfaya, Goulimine, El Aoun, Dakhla, pour se perdre ensuite dans des paysages de craie, très au sud, aux abords de la Mauritanie...

Il y a trente ans, cette même route n’était qu’une piste de bosses et de fosses, qui passait par le Cap Bojador et la Baie du Lévrier. Ce désert s’appelait alors : le Sahara Espagnol.

De petits villages sont devenus des villes, ouvertes vers l’expansion et le tourisme.

Quelle différence entre le Tan-Tan d’hier et celui d’aujourd’hui !
De nouvelles villes, tracées sur le sable, enfantent le futur…

Tes enfants exigeants, tes adolescents turbulents et tes vieillards adorables sont-ils le gage de ton engagement vers la modernité ?

Et que dire du boire et du manger si ce n’est un ciel bleu et quelques nuages !
Au rendez-vous : tes tagines pyramidales et tes couscous abondants, tes poissons frits, tes brochettes, et le marché aux dattes…

Dans un de ces petits villages où toutes les maisons avaient l’air abandonnées, j’ai demandé où donc pouvaient bien être les habitants…J’ai reposé, à maintes reprises, la même question… pour m’entendre dire …. « Vous ne connaissez pas Schaerbeek … ? »

Mermoz, de Saint-Exupéry, et bien d’autres aviateurs, ont survolés tes sables hostiles au temps où survoler et se poser à Cap Juby était un exploit.

Cap Juby, combien de caravelles as-tu vu passer, pour « faire bois ou eau » un peu plus loin ? Combien d’esclaves couverts de sueur ?

C’est au milieu de ce nulle part qu’un Petit Prince est né.

C’est là, où tant de petits bergers gardent des troupeaux, qu’il a dit :
« Dessine-moi un mouton ».
Tant de moutons regardent encore tant petits princes !

Quel régal, tes pistes caillouteuses, ou sablonneuses, quand on n’a pas de 4x4, et qu’à chaque instant le périple peut s’achever…
Quel régal, ces nuits passées dans l’immensité du silence…
Quel régal, cette nuit du 31 décembre qui fait basculer dans l’An Neuf…
Comme si « Un An Neuf » avait quelque sens…
Et tout ces cailloux, et tout ce silence…
Cet éternel appel des déserts…
Comment dans tout ce silence, qui interpelle, trouver interprétation ?

Je me suis juré de retourner dans les sables… de me fondre dans les méandres de tes confins…de me laisser abasourdir pas ton silence infini…
Que dire de plus…